Art Contemporain

NeyRoye, "L’arbre depuis toujours"


Quand je peins, j’ai la perception étrange de voir des images transporter la réalité. Une sensation intensément vivante, une porte que l’art franchit pour envahir la toile d’harmonie, fait naître le rêve dans un univers sensible et serein. Je n’aurais pas assez de mots pour exprimer ce que je perçois lorsque l’art, indispensable compagnon, sublime ma vie. Ce sentiment me suit depuis longtemps.

J’avais 4 ans, j’étonnais ma mère avec cette première peinture,
J’avais 6 ans, je surprenais mes instituteurs,
J’avais 12 ans, mon cahier de récitation était primé et servait d’exemple,
J’avais 15 ans, je décorais notre classe,
J’avais 16 ans, je n’étais plus notée en arts plastiques au lycée,
J’avais 16 ans, je vendais mes premières peintures,
J’avais 20 ans, l’école des beaux-arts souhaitait que je les accompagne en référence pédagogique,
J’avais 22 ans, je réalisais ma première exposition au Park Hôtel de Hyères,
J’avais 25 ans, je créais mon premier atelier de peintre.

Première exposition 1982 et depuis je me suis toujours consacré sans relâche à ma
peinture.


Ce qui me fascine depuis toujours dans le portrait ?

C’est l’expression singulière d’un regard qui porte une histoire.
Si on sait l’observer, un regard n’est jamais superficiel
et le portrait en est une expression forte.  
On ne dessine pas un regard « superficiel »,
il faut savoir comprendre et traduire l’émotion qui en émane,
un regard qui en dit long…  
Exécuter un portrait est un instant de
bonheur et de partage.

En complément de ma production référente sur le thème de l’arbre et la technique de l’encre de chine, j’ai toujours attaché une grande importance au portrait.

Au début, je recherchais cette expression par la photographie.
Mais le portrait dessiné s’est imposé
car il concentre toutes les techniques de base,
ombre et lumière, textures et matières…
Il permet de s’engager dans les profondeurs de l’Art,
partant du figuratif pour ouvrir les portes de l’émotion,
dans la limite immatérielle de l’aplat,
dans l’inflexion particulière du trait.
La présence du regard tient à si peu de chose,
et ce peu de chose est tellement important.
                        
Sa maîtrise ouvre les portes de l’art et plus loin celles de l’abstrait.

Régulièrement mes proches et mes clients
me demandent de réaliser le portrait d’un être cher
et tous, bien sur, me raconte une très belle histoire.

Le portrait de mon neveu réalisé en 2006, ici exposé,
m’a beaucoup touchée, l’émotion de son regard s’est imposée
et n’a suscité en moi qu’une seule envie,
celle d’évoquer et de témoigner de sa belle histoire.

Le portrait est œuvre d’art et d’humanité,
comprendre, ressentir et traduire
la présence singulière de l’autre.